Recommandation sanitaires pour le voyageur - 2ème partie : prophylaxie du paludisme / cespharm
FICHE TECHNIQUE juin 2006
Voir en complément : VACCINATIONS ET HYGIÈNE
Recommandations sanitaires pour le voyageur,
RECOMMANDATIONS SANITAIRES POUR LE VOYAGEUR 2e partie : Prophylaxie du paludisme
D’après les recommandations éditées par le Bulletin épidémiologique hebdomadaireIntroduction Le nombre de cas de paludisme d’importation en France métropolitaine a été estimé à environ 5 300 cas en 2005 par le Centre national de réfé- rence de l’épidémiologie du paludisme d’importation et autochtone (CNREPIA). Les pays de contamination sont toujours majoritairement situés en Afrique subsaharienne avec 84 % d’accès à Plasmodium falciparum dont une centaine sont graves. Le nombre de décès rapporté au CNREPIA en 2005 est d’une dizaine. On constate que près de trois quarts des cas surviennent chez des sujets d’origine africaine résidant en France. Cette population semble moins bien informée du risque de paludisme grave et des mesures prophylactiques nécessaires, ou dissuadée par leur coût. Cette année, il n’y a pas de modification des recommandations concernant la chimioprophylaxie antipaludique conseillée pour les différents pays. RECOMMANDATIONS Réduire le risque de piqûres
■ La moustiquaire imprégnée de pyré-
extérieure. Les produits seront renouvelés plusfréquemment en fonction de la transpiration ou
de moustiques thrinoïdes (deltaméthrine ou perméthrine) assure la meilleure protection contre les piqûres
des bains et des douches. L’utilisation de crèmessolaires (anti-UV) diminue l’efficacité de pro-
La lutte contre les moustiques est la première
de moustiques nocturnes du fait de son effet
tection des répulsifs et réciproquement.
ligne de défense dans la prévention du palu-
insecticide et de son effet insectifuge. Elle doit
Ces produits peuvent être toxiques s’ils sont
disme. Les anophèles, vecteurs du paludisme,
être en bon état et utilisée correctement (soit bor-
ingérés : éviter tout contact avec les muqueuses
piquent habituellement entre le coucher et le
dée sous le matelas, soit touchant le sol). On peut
buccales ou oculaires. Des précautions d’emploi
lever du soleil : c’est pendant cette période que
se procurer des moustiquaires déjà imprégnées
sont à respecter notamment chez l’enfant et chez
ou les imprégner soi-même avec des kits d’im-prégnation. La rémanence du produit est de
la femme enceinte (qui doit appliquer scrupuleu-
Il est recommandé de porter des vêtements
6 mois. À noter qu’il existe maintenant des
sement les mesures de protection contre les
longs (autant que possible imprégnés de pyré-
moustiquaires imprégnées à longue durée d’effi-
piqûres de moustiques, et veiller à ne pas dépas-
thrinoïdes ou de répulsifs pour vêtements) et
cacité, résistantes à des lavages successifs. Les
ser la dose de répulsif recommandée et à suivre
protéger pieds et chevilles aux heures où les
vêtements et les toiles de tente doivent être
strictement les indications du fabricant). Il
moustiques piquent.
imprégnés par pulvérisation (spray) ou par trem-
convient de prendre conseil auprès d’un méde-
Pour éviter les piqûres d’anophèle : dormir sous
page (l’insecticide utilisé doit alors être la permé-
moustiquaire (imprégnée) dans des pièces dont
thrine ou l’étofenprox). On peut se procurer en
Le groupe d’experts sur les produits biocides de
les ouvertures (fenêtres, portes) sont de préfé-
pharmacie et dans les magasins spécialisés des
l’Afssaps a élaboré, dans le cadre de l’épidémie
rence protégées par des grillages-moustiquaires
flacons vaporisateurs de perméthrine ou d’éto-
de chikungunya, une liste de produits répulsifs
en bon état, éviter de sortir la nuit, même un
fenprox. La pulvérisation se fait sur les parties
bénéficiant d’un avis favorable pouvant être ré-
court moment, sans protection anti-moustiques
externes des vêtements. Le traitement permanent
visée en fonction des données complémentaires
(et a fortiori de dormir la nuit à la belle étoile
des fibres textiles avec des pyréthrinoïdes se
portées à la connaissance du groupe. Compte
sans moustiquaire), sont des mesures capitales
développe. Il assure une protection efficace pen-
tenu des changements possibles dans les formu-
pour réduire l’exposition aux piqûres, mais mal-
dant 2 ans et résiste à plusieurs lavages. On
lations mises sur le marché, il convient de s’as-
gré tout, insuffisantes à elles seules, pour assurer
trouve sur le marché des textiles pré-traités à la
surer de la composition exacte du produit avant
perméthrine pour la confection de vêtements.
son acquisition (voir tableau page 2). Le CSHPF1 considère que devant le risque de
■ Utiliser des insecticides le soir dans les
■ Répulsifs cutanés
contracter une maladie grave, que ce soit dans
chambres : diffuseur électrique avec tablette ou
Les répulsifs cutanés contiennent un principe
un contexte épidémique ou pour un séjour de
flacon de liquide (penser à l’adaptateur de prises
actif qui éloigne les insectes sans toutefois les
courte durée, aucun moyen de protection vis-à-
de courant). À l’extérieur ou dans une pièce
tuer. Ils sont appliqués sur toutes les parties
vis des piqûres de moustiques ne doit être
aérée, on peut utiliser des tortillons fumigènes.
découvertes du corps, visage compris, ainsi que
négligé pour les enfants de moins de 30 mois et
Le fait d’utiliser la climatisation, réduit l’agres-
sur les parties pouvant se trouver découvertes à
que l’utilisation des répulsifs cutanés ne peut
sivité des moustiques mais ne les empêche pas
l’occasion de mouvements. La durée de la pro-
de piquer, et ne doit pas dispenser d’utiliser des
tection varie de 6 à 12 heures : elle dépend de la
concentration du produit et de la température
1. Conseil supérieur d’hygiène publique de France. Ordre national des pharmaciens – Comité d’éducation sanitaire et sociale de la pharmacie française
17, rue Margueritte - 75017 Paris • Tél. : 01 56 21 35 00 - Fax : 01 56 21 35 09 - cespharm@ordre.pharmacien.fr
Plasmodium vivax (Asie, Amérique, Afrique) et Produits répulsifs bénéficiant d’un avis favorable du groupe d’experts de l’Afssaps Plasmodium ovale (Afrique) donnent des accès Exemple de formulations
palustres d’évolution en général bénigne. La chi-
Catégorie d’âge Substance active Concentrations commerciales
mioprophylaxie, facultative, prévient générale-
ment l’accès primaire mais n’empêche pas lesrechutes, possibles dans les deux années qui sui-
Akipic (gel)3, Duopic lotion adulte,
vent une infection. De rares résistances de
De 30 mois Prebutix zones tropicales (gel ou lotion),P. vivax à la chloroquine ont été signalées dans
quelques pays d’Asie et d’Océanie. Plasmodium Mouskito Tropic5 (spray ou roller), malariae est plus rarement observé. L’évolution
de l’infection est bénigne mais l’accès survient
parfois plusieurs années après le séjour. Insect écran peau adulte (gel ou spray),> 12 ans
■ Les schémas prophylactiques Chloroquine (Nivaquine® 100 mg) : 1 com- Akipic (gel), Duopic lotion adulte,
primé (cp)/j pour une personne ≥ 50 kg. Pour
Femmes enceintes
une personne < 50 kg et chez les enfants, la
Prebutix zones tropicales (gel ou lotion)
posologie est de 1,5 mg/kg/j. La prise est à débu-
1. Sauf si antécédents de convulsions.
ter la veille ou le jour de l’arrivée dans la zone à
2. Sauf si antécédents de convulsions ; éviter les contacts du diéthyl toluamide (DEET) avec les plastiques, vernis,
risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir
verres de montres et lunettes, attention, le DEET diminue l’efficacité des crèmes solaires (environ 1/3).
3. Le fabricant le recommande à partir de 4 ans.
4. Le fabricant le recommande à partir de 36 mois. Association chloroquine (Nivaquine® 100 mg),
5. Le fabricant le recommande à partir de 5 ans.
1 cp/j et proguanil (Paludrine® 100 mg), 2 cp/j, Précautions d’emploi : Pas plus de 3 applications/j. Éviter le contact avec les yeux. Ne pas appliquer sur les
en une seule prise au cours d’un repas ou l’asso-
muqueuses ou sur des lésions cutanées étendues. Ne pas appliquer en cas d’antécédents d’allergie cutanée.
ciation chloroquine-proguanil (Savarine®) Pour les enfants en dessous de 30 mois, en raison de l’immaturité de la barrière hémato-encéphalique et du système enzymatique et/ou de l’absence de données de sécurité chez l’animal juvénile, l’Afssaps, par précaution,
1 cp/j, pour une personne ≥ 50 kg. La Savarine®
n’ayant pas de présentation adaptée à l’enfant, lachloroquine à la dose de 1,5 mg/kg/j et le pro-
Les risques et les bénéfices attendus doivent être
– utiliser le soir dans les pièces d’habitation,
guanil à 3 mg/kg/j seront prescrits séparément
évalués, en prenant en compte la tolérance et
un insecticide et une moustiquaire ;
chez les sujets < 50 kg. La prise est à débuter la
l’observance pour chaque moyen de protection
– la nuit, éviter de sortir, même un court
veille ou le jour de l’arrivée dans la zone à
(vêtements imprégnés, moustiquaires) qui ne
moment, sans protection anti-moustiques.
risque, et à poursuivre 4 semaines après avoir
pourront être que partielles pour des nourrissons
ou de jeunes enfants de moins de 30 mois. Le
Chimioprophylaxie
La chloroquine, le proguanil et la Savarine®
CSHPF considère qu’à l’instar des recomman-
peuvent être administrés aux femmes enceintes.
dations émises aux USA par les « Centers for
■ Principes Association atovaquone (250 mg) - proguanil
diseases control and prevention », des produits à
Aucun moyen préventif n’assure à lui seul (100 mg) (Malarone®) 1 cp/j au cours d’un
base de DEET2 peuvent être utilisés dès l’âge de
une protection totale. Il convient donc d’insis-
repas, chez les personnes ≥ 40 kg. La Malarone®
2 mois, à condition de ne pas dépasser certaines
est disponible en comprimé pédiatrique (atova-
concentrations (30 %) et de respecter les contre-
– sur la nécessité de l’observance simultanée
quone : 62,5 mg, proguanil : 25 mg) permettant
indications et les précautions d’emploi.
d’une protection contre les piqûres de mous-
l’administration de ce médicament chez l’enfant
Malgré une large utilisation de produits à base de
tiques associée à la chimioprophylaxie ;
de 11 à 40 kg. Chez la femme enceinte, la
DEET (qui sont utilisés régulièrement par envi-
Malarone® peut être prescrite en cas de séjour
– sur la notion que toute pathologie fébrile
ron 1/4 des enfants américains) les effets indési-
inévitable en pays du groupe 3, mais le suivi de
au retour des tropiques doit être considé-
rables graves qui ont été rapportés sont rares3.
grossesses exposées à l’association atovaquone-
rée a priori comme pouvant être d’origine
L’étude de ces effets, soit n’a pu établir un lien de
proguanil est insuffisant pour exclure tout
palustre et nécessite une consultation en
causalité avec l’utilisation du produit, soit a mis
risque. L’administration peut être commencée la
urgence. Environ 5 % des accès palustres à
en évidence qu’ils résultaient d’un mésusage.
veille ou le jour d’arrivée en zone à risque et doit
P. falciparum sont observés au-delà des
L’emploi de moustiquaires de berceau, si pos-
être poursuivie une semaine après la sortie de
sible imprégnées d’insecticides pyréthrinoïdes
cette zone. La durée d’administration continue
Le choix d’une chimioprophylaxie doit tenir
(perméthrine, deltaméthrine), est le moyen prio-
de l’atovaquone-proguanil dans cette indication
compte des zones visitées (classées en groupe 1,
ritaire de protection efficace chez les jeunes
devra être limitée à 3 mois, faute de disposer à
2 et 3 selon la fréquence de la résistance à la
enfants. Ces produits sont d’une grande sécurité
ce jour d’un recul suffisant en prophylaxie pro-
chloroquine et au proguanil), de l’intensité de la
d’emploi et de longue durée d’action. En dehors
transmission, des conditions et de la durée du
des périodes de séjour au berceau, la protection
séjour, de l’âge et du poids du voyageur, de ses
Méfloquine (Lariam® 250 mg), 1 cp/sem., pour
par le port de vêtements couvrants imprégnés de
antécédents pathologiques, d’une possible inter-
une personne > 45 kg. Chez l’enfant la chimio-
pyréthrinoïdes constitue une alternative.
action avec d’autres médicaments, d’une précé-
prophylaxie obéit aux mêmes règles que pour
Les répulsifs peuvent également être appliqués
dente intolérance aux antipaludiques, d’une
l’adulte à la dose de 5 mg/kg/sem. Cependant le
sur des tissus afin de conférer une protection.
produit n’existe que sous forme de comprimé
Ces répulsifs absorbés dans les fibres des tissus
Quel que soit l’antipaludique choisi, il doit être
quadrisécable dosé à 250 mg adaptée à la
s’évaporent très lentement, augmentant ainsi la
délivré sur ordonnance en conseillant sa prise au
prophylaxie chez les sujets de plus de 15 kg
rémanence, et confèrent une protection à plus
cours d’un repas. La prophylaxie doit être pour-
(environ 3 ans). Chez la femme enceinte, la
long terme. Ceci offre des avantages en termes
suivie lors de la sortie de la zone d’endémie pour
méfloquine peut être prescrite en cas de séjour
de persistance, de coût et de sécurité d’emploi
une durée variable selon la molécule prescrite.
inévitable en pays de groupe 3 : l’analyse d’un
(contact avec la peau fortement réduit par rap-
Aucun produit n’étant toujours parfaitement
nombre élevé de grossesses exposées n’a appa-
toléré, il peut être admissible, dans une zone à
remment relevé aucun effet malformatif ou
En résumé, pour se protéger des moustiques
très faible transmission et correctement médica-
fœtotoxique particulier de ce médicament admi-
vecteurs du paludisme :
lisée, d’avoir recours à la seule protection contre
– porter des vêtements longs, imprégnés
Débuter le traitement au moins 10 jours avant
d’insecticide dès le coucher du soleil ;
Cette chimioprophylaxie est surtout mise en
l’arrivée dans la zone à risque est nécessaire
œuvre pour les risques d’infection à Plasmo-
pour apprécier la tolérance de deux prises. Sauf
dium falciparum (Afrique surtout, Amérique et
si un traitement antérieur a été bien toléré, il est
2. Sauf si antécédents de convulsions.
Asie forestières) car l’évolution peut être fatale.
même préférable, dans la mesure du possible,
3. Koren G. & al., « DEET-based insect repellent: safetyimplications for children and pregnant and lactating
De plus, les résistances de cette espèce à certains
d’obtenir trois prises avant le départ pour détec-
women ». CMAJ 2003; 169(3): 209-12.
ter un éventuel effet secondaire survenant plus
tardivement. L’apparition sous traitement de sur-
Pâques, Polynésie française, Samoa, Tonga,
Proche et Moyen-Orient : Émirats Arabes
venue de troubles neuropsychiques tels qu’une
Tuvalu, Wallis-et-Futuna, Kiribati, Cook, Samoa
Unis, Oman, Syrie, Turquie du Sud-Est.
anxiété aiguë, un syndrome dépressif, une agita-
tion, une confusion mentale, des idées suici-
Quelques remarques :
daires ou même des troubles mineurs tels qu’une
■ Pays du groupe 1 :
La répartition des zones de résistance de
tristesse inexpliquée, des céphalées, des vertiges
zones sans chloroquinorésistance Plasmodium falciparum doit être nuancée en
ou des troubles du sommeil, doit conduire à l’in-
fonction des niveaux de transmission. L’identifi-
terruption immédiate de cette prophylaxie.
cation du pays de destination est insuffisante et il
La prise de méfloquine doit être poursuivie
■ Pays du groupe 2 :
faut aussi tenir compte de la région visitée, des
3 semaines après avoir quitté la zone d’endémie.
conditions de séjour, et de la saison. Par
En cas de contre-indication ou d’effet indési-
zones de chloroquinorésistance
exemple, un séjour en Thaïlande ou au Vietnam
rable de la méfloquine entraînant l’arrêt du trai-
mais sans nuitée en zones forestières ne néces-
tement, peuvent être proposées l’association
(Paludrine®) ou association chloroquine-progua-
site, a priori, pas de prévention antipaludique. À
atovaquone-proguanil (Malarone®), la doxycy-
nil (Savarine®) ou association atovaquone-pro-
l’inverse certaines villes d’Inde et d’Amazonie
cline (monohydrate de doxycycline) (au-delà de
sont de nouveau endémiques pour le paludisme.
l’âge de 8 ans et en l’absence de grossesse en
Le paludisme ne se transmet habituellement pas
cours), ou l’association chloroquine-proguanil
■ Pays du groupe 3 :
au-dessus de 1 500 mètres d’altitude en Afrique
(Nivaquine® + Paludrine® ou Savarine®) en
zones de prévalence élevée de
et de 2 500 mètres en Amérique ou en Asie.
dépit de sa moindre efficacité (il conviendra
chloroquinorésistance et de multirésistance
alors de renforcer les mesures de protection
Séjours de longue durée (> 3 mois)
Méfloquine (Lariam®) ou association atova-quone-proguanil (Malarone®) ou monohydrate
Doxycycline (monohydrate de doxycycline) :
La prévention du paludisme doit faire l’objet
100 mg/j chez les sujets > 40 kg, 50 mg/j pour
d’un entretien prolongé. Il est utile de remettre
Il est déconseillé aux femmes enceintes de se
les sujets < 40 kg. Elle est contre-indiquée avant
un document rédigé en fonction de la zone de
rendre dans les pays de ce groupe. À noter qu’il
l’âge de 8 ans, déconseillée pendant le premier
destination à l’issue de cet entretien. Il convient
existe des zones de méfloquino-résistance :
trimestre de la grossesse et contre-indiquée à
également de s’assurer de la bonne compréhen-
zones forestières de la Thaïlande, frontalières du
partir du deuxième trimestre (elle expose l’en-
sion des informations données. Il est nécessaire,
Cambodge, du Myanmar (ex-Birmanie), du Laos
fant à naître au risque de coloration des dents de
en outre, d’insister sur la protection contre les
lait). Elle peut entraîner une photodermatose par
piqûres de moustiques (moustiquaire.). Cas particuliers
Lors du premier séjour, la chimioprophylaxie
La prise est à débuter le jour de l’arrivée dans la
adaptée au niveau de résistance devrait être
zone à risque, et à poursuivre 4 semaines après
• Courts séjours en zone de faible risque :
impérativement poursuivie pendant les 6 pre-
avoir quitté la zone impaludée. L’observance
pour un court séjour (< 7 jours : durée minimum
miers mois au moins, sauf avec l’association
journalière est impérative compte tenu de la
d’incubation du paludisme à P. falciparum) en
atovaquone-proguanil, pour laquelle on ne dis-
courte demi-vie de la molécule dans le sang.
zone de faible risque de transmission, la chimio-
pose pas à ce jour d’un recul suffisant en prise
En cas de contre-indication, et en fonction de la
prophylaxie n’est pas indispensable à condition
prolongée. Au-delà de cette durée et sachant que
zone d’endémie concernée, voir ci-dessus
de respecter scrupuleusement les règles de pro-
la poursuite d’une prise continue pendant plu-
(méfloquine, atovaquone-proguanil, choroquine-
tection anti-moustiques et d’être en mesure,
sieurs années paraît irréaliste, la chimioprophy-
durant les mois qui suivent le retour, de
laxie peut être modulée avec l’aide des médecins
consulter en urgence en cas de fièvre, en
référents locaux. Une prise intermittente durant
Le paludisme est une maladie aussi grave chez
signalant la notion de voyage en zone d’endé-
la saison des pluies ou lors de certains déplace-
les patients infectés par le VIH que pour la
mie palustre.
ments pourrait par exemple être envisagée. Dans
population générale. Les médicaments antipa-
• Zones de transmission sporadique : il est
tous les cas, il est indispensable que la prise en
ludiques n’ont pas d’interférence connue avec
admissible de ne pas prendre de chimiopro-
charge rapide d’une fièvre par le médecin réfé-
l’infection virale. L’atovaquone peut entraîner
phylaxie dans les pays ci-dessous, quelle que
une diminution de la concentration plasma-
soit la durée du séjour. Il est cependant indis-
Il convient de prévenir les intéressés de la per-
pensable d’être en mesure, pendant le séjour et
sistance du risque d’accès grave pendant deux
dans les deux mois qui suivent le retour, de
mois lors des retours de zone d’endémie.
consulter en urgence en cas de fièvre. Chimioprophylaxie Afrique : Algérie, Cap-Vert, Maroc, Ile Maurice. Traitement présomptif selon les zones Asie : Arménie, Azerbaïdjan, Corée du Sud, Corée du Nord, Géorgie du Sud-Est, Kirghizistan,
Un traitement antipaludique sans avis médical
pendant le séjour doit rester l’exception et ne
Pays du groupe 0 : zones sans paludisme : pas de chimioprophylaxie Chimioprophylaxie antipaludique selon les groupes de chimiorésistances (2006) • Afrique : Égypte, Lesotho, Libye, île de la Groupe de
Réunion, île Sainte-Hélène, Seychelles, Tunisie. Femme enceinte chimiorésistance • Amérique : Toutes les villes (sauf Amazonie)
et Antigua-et-Barbuda, Antilles néerlandaises,
Bahamas, Barbade, Bermudes, Canada, Chili,
Cuba, Dominique, États-Unis, Guadeloupe,
CHLOROQUINE 100 mg/j + PROGUANIL 200 mg/j
Grenade, îles Caïmans, îles Malouines, îles
(Nivaquine® + Paludrine® ou Savarine®)
Vierges, Jamaïque, Martinique, Porto Rico,
Sainte-Lucie, Trinidad-et-Tobago, Uruguay. • Asie : Toutes les villes (sauf Inde) et Brunei,
Guam, Hong Kong, Japon, Kazakhstan, Macao,
Maldives, Mongolie, Singapour, Taïwan. • Europe : Tous les pays (y compris Açores,
Canaries, Chypre, Fédération de Russie, États
Baltes, Ukraine, Belarus et Turquie d’Europe). • Proche et Moyen-Orient : Toutes les villes et
Bahreïn, Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Qatar. • Océanie : Toutes les villes et Australie, Fidji,
Hawaï, Mariannes, Marshall, Micronésie,
Nouvelle-Calédonie, Nouvelle-Zélande, île de
s’impose qu’en l’absence de possibilité de
l’association atovaquone-proguanil. Si le voya-
On doit mettre en garde le voyageur sur l’utilisa-
prise en charge médicale dans les 12 heures. Il
geur est amené à prendre de lui-même un tel
tion de sa propre initiative d’autres antipalu-
doit toujours être l’application de la prescription
traitement, il doit être informé de la nécessité de
diques, non disponibles en France, aisément
d’un médecin consulté avant l’exposition.
consulter, de toute façon, un médecin dès que
accessibles dans certains pays d’endémie,
La possession d’un médicament destiné à un
possible. Dans le cas où une consultation médi-
notamment ceux qui contiennent des dérivés de
traitement dit « de réserve » en zone d’endémie
cale et une recherche parasitologique sont pos-
l’artémisinine en monothérapie. Seul un méde-
palustre peut se justifier lors d’un séjour de plus
sibles dans l’immédiat, mieux vaut y recourir.
cin est habilité à prescrire et surveiller l’effica-
d’une semaine avec déplacements en zone très
Un traitement par méfloquine (Lariam®) peut
isolée mais aussi dans des circonstances qui
entraîner des effets indésirables neuropsy-
Le fait de disposer d’un médicament de réserve
incitent, après avis d’un médecin référent, à ne
chiques, un traitement par quinine, des effets
ne dispense pas le voyageur de suivre les
plus poursuivre la chimioprophylaxie antipalu-
auditifs, parfois cardiovasculaires.
conseils prodigués en matière de chimioprophy-
dique, telles que les voyages fréquents et répétés
L’halofantrine (Halfan®) n’est pas indiquée dans
laxie ou de protection contre les moustiques.
ou après 6 mois d’une expatriation prolongée.
le cadre de l’auto-traitement par le voyageur
Un traitement de réserve ne doit jamais être
Les molécules utilisables pour ce traitement de
d’une fièvre suspectée de cause palustre, en rai-
pris au retour en France sans avis médical et
réserve sont la quinine orale, la méfloquine et
son de sa cardiotoxicité potentielle. sans un examen sanguin préalable. Chimioprophylaxie antipaludique conseillée par pays SITUATION DU PALUDISME / Pour un séjour de moins SITUATION DU PALUDISME / Pour un séjour de moins CHIMIOPROPHYLAXIE (2) de 7 jours : chimioprophylaxie CHIMIOPROPHYLAXIE (2) de 7 jours : chimioprophylaxie facultative (3) facultative (3) Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie
Dacca : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays
Amazonie : groupe 3 ; Ailleurs (*) : groupe 1 Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie Pour Panama Ouest Pour l’ensemble du pays
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays sauf Yunnan et Hainan sauf l’Amazonie
Amazonie : groupe 3 ; Ailleurs : groupe 2
Pour l’ensemble du pays
Amazonie : groupe 3 ; Ailleurs : groupe 1
Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays
Zone côtière : pas de chimioprophylaxie Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays
le Laos, le Myanmar et la Malaisie : groupe 3 sauf les frontières avec
État d’Assam : groupe 3 ; Ailleurs : groupe 2
Ailleurs : pas de chimioprophylaxie le Cambodge, le Laos,
Bali : pas de chimioprophylaxie le Myanmar et la Malaisie
Sud-Est : groupe 3 ; Ailleurs (*) : groupe 1 Pour l’ensemble du pays Pour l’ensemble du pays Pour la bande côtière pas de chimioprophylaxie et les deltas pas de chimioprophylaxie
(*) Essentiellement Plasmodium vivax. (1) Pour l’Afrique, une bonne connaissance des zones de résistances visitées par les voyageurs français permet de distinguer une zone 2 et une zone 3. Cette distinction n’apparaît pas dans les recommandations de l’OMS et du CDC. Il faut noter une modification de la classification OMS depuis 2005 qui définit 4 types de prévention du risque Paludisme (I, II, III, IV) en combinant le risque de paludisme et le niveau de chimiorésistance. (2) Groupe 1 : chloroquine ; groupe 2 : chloroquine + proguanil ou atovaquone + proguanil ; groupe 3 : méfloquine ou atovaquone + proguanil ou doxycycline ; cf. chapitre Chimioprophylaxie selon les zones, page 3. (3) Dans ces régions il est licite de ne pas prendre de chimioprophylaxie pour un séjour inférieur à 7 jours, à condition d’être en mesure, dans les mois qui suivent le retour, de consulter en urgence en cas de fièvre.
Timothy M. Uyeki,* Yu-Hoi Chong,† Jacqueline M. Katz,* Wilina Lim,† Yuk-Yin Ho,† Sophia S. Wang,* Thomas H.F. Tsang,* Winnie Wan-Yee Au,† Shuk-Chi Chan,† Thomas Rowe,* Jean Hu-Primmer,* Jensa C. Bell,* William W. Thompson,* Carolyn Buxton Bridges,* Nancy J. Cox,* Kwok-Hang Mak,† and Keiji Fukuda* In April 1999, isolation of avian influenza A (H9N2) viruses from humans wa
Acta de la Sesión Ordinaria del H. Cabildo de Gómez Palacio, Dgo., Celebrada el Día 7 de Enero de 2014. En la Ciudad de Gómez Palacio, Estado de Durango, siendo las 14:00 (catorce horas), del día 7 (siete) del mes de Enero del año 2014 (dos mil catorce), reunidos los integrantes del Republicano Ayuntamiento en el Salón de Sesiones del H. Cabildo del Palacio Municipal, se procede a c